Un Jazz

Les antennes des toits
Empalaient le sourire
De la lune sournoise
Quand tu t’es réveillée
Pour me dire au revoir.

Tu faisais dans le noir
La promenade exacte
D’un chat sûr de ses pas,
La blancheur de tes gestes
Aveuglait mon regard,

Tandis que le parquet
Souffrait de ton départ,
Je t’ai jeté un voile
Pour que tu disparaisses.

Mais le jour te retient
Aussi pur et intacte,
Et le magicien d’Oz
Ne te remplace pas.

Les antennes des toits
Empalaient le sourire
De la lune sournoise,
Quand tu t’es réveillée
Pour me dire au revoir.

Et si la nuit me glisse
Ton parfum à l’oreille,
J’attends docilement,
Que tu t’épuises en rêve.